LittleCloud a décidé depuis longtemps de ne pas certifier ses ailes selon la norme EN (à quelques exceptions près).
Cette Norme n’est pas obligatoire à l’exception de quelques pays.
Voici un simple résumé expliquant ce choix, afin que vous puissiez vous faire votre propre idée à ce sujet.
Ce n’est certainement pas la voie la plus simple que j’ai choisi pour vendre des ailes de parapentes, mais c’est celle à laquelle je crois!
Le processus de certification est une liste de procédures qui définit le comportement / la sécurité d’un parapente sous certaines actions humaines ainsi qu’une série de tests pour valider sa résistance structurelle.
Ces procédures sont définies selon une norme EN définissant:
– 926-1 pour les tests de résistance.
– 926-2 pour les tests en vol.
Les Allemands ne respectent pas la norme EN (même s’ils se trouvent dans l’UE) et ont leur processus de certification (LFT), qui a une base très similaire à la norme EN.
Ces procédures sont effectuées sur des ailes neuves.
La Norme décrit comment effectuer ces manœuvres spécifiques et quelle classe est donnée par la réaction de l’aile.
Nous parlons d’angles de tangage, d’angles de rotation, de mesures de débattement à la commande, de temps pour un retour à de vol normal, avec ou sans entrée, Etc…
Le parapente est marqué avec du ripstop pour définir les angles et la profondeur de ces fermetures induites.
Ces angles sont définis avec précision en fonction du texte, mais pas de la forme ou du profil aérodynamique ou d’autres caractéristiques techniques du parapente.
Les angles de tangage, de rotations, les temps sont appréciés par le pilote de test (et non par des capteurs), filmé depuis le bas.
Les sellettes utilisées pour les tests ont des hauteurs de point d’accroche et des largeurs de ventrale strictement définies.
La température de l’air ou la pression atmosphérique ne sont pas prises en compte pour les tests !
Ces procédures normatives sont définies par un groupe de personnes, principalement des fabricants, des centres de test, des experts.
Les tests sont effectués par des centres de test et payés par le fabricant.
En fin de compte, il faut garder à l’esprit que le processus EN est très détaillé et strict sur le papier, mais plus approximatif dans sa mise en œuvre (évaluation des réactions de l’aile dans différentes masses d’air).
En tant que fabricant responsable, nous voulons offrir des ailes avec une sécurité maximale pour les pilotes.
Étant donné l’écart important des réactions entre les manœuvres provoquées par les pilotes et celles subies en situations réelles, nous pensons que ce n’est pas la solution pour fournir des informations correctes aux pilotes.
Pour y remédier, nous sommes très prudents et honnêtes quant au public auquel chaque modèle est destiné.
Nous testons intensivement les réactions de chaque aile dans diverses conditions réelles pendant des heures et des heures.
Cela prend énormément de temps, c’est parfois délicat, mais c’est la seule manière de vraiment connaitre les caractéristiques de nos ailes.
Le temps a démontré que notre approche est tout aussi valable que la méthode « classique » (EN).
Aucun de nos produits n’a montré de comportement dangereux.
Aucun de nos produits n’a été mal attribué au mauvais groupe de pilotes, car nous définissons et destinons nos ailes au bon public, avec une approche très honnête.
Penser qu’une aile « sauvera » les pilotes des conséquences de leurs mauvaises décisions est une approche très dangereuse de la sécurité.
L’augmentation actuelle très élevée du taux d’accidents met précisément en lumière ces faits.
La plupart des accidents surviennent sur des ailes certifiées EN.
Soyons honnête, dans certains pays, il peut être difficile de trouver une assurance.
Mais dans la plupart des cas cependant il existe des solutions.
Attention toutes fois, l’activité du parapente est considérée comme une activité à risque.
Dans de nombreux cas, homologuées ou pas, les assurances refusent la prise en charge de cette activité (assurance-voyage, assurance-crédit maison etc…).